"La meilleure façon de réaliser ses rêves, c'est de se réveiller!" - Paul Valéry


Saturday, December 1, 2007

Sur la route de la Soie, partie 5 (Fergana Valley)

A mon arrivee au poste frontiere, une queue interminable d’Ouzbeks se tient devant la petite porte du poste Kyrgyz. Ils semblent attendre patiemment l’autorisation de quitter le pays. Je me mele alors a eux pour une petite heure d’attente. Lorsque vient mon tour, un officier Kyrgyz me tamponne mon passeport sans broncher ! Je suis loin bien loin de la frontiere Sino-Kyrgyz ! Parfait ! Je m’avance alors mon gros sac sur le dos vers le poste Ouzbek. Apres une autre bonne heure de queue, je fais face a un officier Ouzbek, le regard tendu et pas un pli sur son bel uniforme vert kaki! Il me demande mon passeport comme de coutume, et me questionne sur ma venue ici. Ensuite, sans vraiment m’expliquer ce qu’il se passe, il met mon passeport de cote et fait passer les Ouzbeks derriere moi. Je me pose alors sur le cote, assis sur mon gros sac, attendant patiemment je ne sais quoi. Je sais que s’enerver ou etre trop presse est le meilleur moyen pour passer un bon moment a la frontiere. Aussi je reste calme et offre quelques chocolats aux hommes, detendant ainsi un peu l’atmosphere. Ils sont ravis! Je sens bien que c’est un luxe qu’ils auraient certainement du mal a s’offrir. D’autres officiers viennent vers moi et me questionnent curieusement ; ils semblent tous sympathiques. Je vois passer des Ouzbeks, tendus de pouvoir rentrer chez eux se faire tamponner leur passeport a la chaine, pendant que je suis coince au poste depuis maintenant plusieurs dizaines de minutes…Tout a coups, un des officiers m’appelle et me demande mon passeport qu’il confie a un autre homme. Ils semblent bien decides a s’occuper de mon cas ! Son collegue, une masse de 90 kilos dans un uniforme militaire decroche son portable et semble appeler son QG ou un autre poste frontiere. Il donne des informations contenues dans mon passeport et apres quelques minutes, tout semble regle! Magnifique ! Je peux enfin sortir de poste cote Ouzbek, mon visa tamponne!
J’attrape un mini bus qui m’amene a Andijon, la meme ou a eu lieu le massacre en 2005 d’un millier de personnes par l’armee Ouzbek. Massacre qui a valu l’eloignement politique entre les Etats-Unis et l’Ouzbekistan; le president dictateur Karimov ayant renvoye tout membre d’ONG ou journaliste etranger du pays lorsque l’Ouest a condamne ce massacre. Aujourd’hui etre journaliste ou membre d’une ONG en Ouzbekistan est synonyme d’expulsion immediate du pays ; quant aux touristes, ils sont toleres mais controles. Je dois m’enregistrer a la police chaque nuit pour qu’ils puissent surveiller mes deplacements.
Mon hotel fait face a la place ou les massacres se sont deroules. Rien pourtant ne pourrait presager ce qui s’est passe ici il y a a peine 2 ans. Certes la police de la region est bien plus inquisitive que dans le reste du pays et opere des contrôles incessant sur la population dans les villes et sur les routes, mais Andijon, bien que delaissee par les quelques touristes de passage pour des raisons de securite, vaut largement la peine d’y rester quelques jours. J’arrive tard dans la ville et dors dans un vieil hotel sovietique delabre. Le lendemain, je pars flaner sur le marche principal de la ville. Des mon arrivee, je suis frappe par l’hospitalite et la gentillesse des gens. La, de petites mamas Ouzbeks vetues de longues robes a fleurs vendent quelques pommes et quelques grappes de raisins. Les vieilles dames me tendent des portions genereuses de leur marchandise, me souriant tendrement. Je ne peux refuser tant je sens a quel point tout cela vient du cœur. Partout, on m’arrete et on me demande d’où je viens et ce que je fais la. Certains m’arretent meme pour m’offrir des brochettes. Je savais la region connue pour l’hospitalite de ses habitants, mais j’etais loin d’imaginer pareil generosite. Le marche deborde de couleur et d’animation, et je me plais a y errer pendant plusieurs heures.
Le lendemain, je fais 3h de route pour rejoindre Fergana et Margilon. Margilon concentre la plus grosse production de Soie de l’Ouzbekistan, 3ieme producteur mondial. Je visite une usine de production de Soie qui travaille sans electricite, comme il y a 1500 ans. Dans une petite piece sombre, de petites mamas Ouzbeks joliment vetues travaillent les cocons de soie a l’aide de machines d’antan. Elles semblent heureuses de me voir entrer dans la piece et une d’entre elles ne tarde pas a m’offrir un peu de son dejeuner; une enorme grenade ! Elles sont adorables et souriantes. Elles me montrent leur travail demandant une dexterite surprenante non sans fierte! Une petite Ouzbek un peu forte est assise pres d’une grosse marmite d’eau chaude ou baigne des centaines de cocons de soie. La vieille dame les attrape avec une precision etonnante et les glisse dans un vieux rouleau deja bien use par le temps. Ceci a pour but de lier la vingtaine de fils de cocons entre eux pour former un fil de soie. Sa petite collegue au fond de la piece, actionne la roue avec ses pieds, ne demordant pas une seule seconde de son large sourire! Je passe ensuite dans la salle de fabrication de tapis en soie, ou de jeunes Ouzbeks tissent les tapis comme jadis, avec une patience impessionante. Les œuvres sont superbes, faites de magnifiques motifs asymetiques aux couleurs chatoyantes.
Le lendemain il me faudrait retirer un peu d’argent car j’ai bientôt utilise les quelques Sum que j’ai pu trouve au Kyrgyztan. Je me rends dans une banque de Fergana, une ville de 216 000 habitants tout de meme, qui semble pouvoir m’avancer de l’argent liquide sur ma carte de credit. Un bus me depose devant l’enseigne, ‘Asaka Bank’. Le batiment ressemble a une vieille banque sovietique soigneusement renovee. Je me glisse dans la patio ou deux militaires me questionnent. Lorsqu’ils me laissent rentrer dans l’enceinte du batiment, j’appercois sur le cote quelques vieux comptoirs en bois vernis, ou de vieilles Ouzbeks se dessinent derriere un vitre sale. Je fais quelques pas et l’on m’invite a entrer dans un bureau presque vide sur le cote. A l’interieur, deux ordinateurs et deux proprietaires trient inlassablement des papiers. Je m’avance alors vers la dame et demande si il m’est possible de retirer un peu d’argent. La dame me regarde alors d’un air rassurant et me lance un ‘Pas de problemes, Combien voulez-vous ??’. Je bredouille alors un ‘200 dollars ??’ timide. La dame quitte la piece, l’air confiante. J’attends alors quelques minutes avant qu’elle ne revienne avec un homme dans un superbe costume gris clair. L’homme, lui, a l’air beaucoup plus embete. Il s’agit d’un des chefs de la banque. L’homme me regarde un peu perplexe et m’avoue qu’il n’y pas d’argent !
J’ai envie de sourire, mais je suis qu’a moitie surpris par la reponse du banquier. Il n’y a pas d’argent en Ouzbekistan, tres peu de liquidite, leur plus grosse coupure de 1000 Sum vaut a peine 0.65 centimes de dollar ! Aussi, j’etais heureux d’avoir pu trouver quelques Sum au Kyrgyztan et je sais que cela va surement me prendre un peu de temps avant d’en trouver en Ouzbekistan…
Je dis alors a l’homme que je prends tout ce qu’ils ont ! meme quelques dollars… Mais rien n’y fait ! Il n’y a vraiment pas d’argent! L’homme fait tout de meme appeler un de ses employes la banque d’une autre grande ville de la region, a 2h de route de la, pour verifier si il y a de l’argent la bas. Il revient alors fierement vers moi pour m’anoncer que je peux aller a Kokand et qu’il y a de l’argent la bas ! Je repars avec ma carte de credit qui semble ne me servir a rien dans ce pays, le sourire aux levres tout de meme !
J’ai heureusement change au noir quelques dollars en Chine et pourrai survivre jusqu'à la prochaine ville. Je pars donc en direction Kokand, faisant une halte dans la ville de Rishton, nichee a la frontiere entre le Tadjikistan et le Kyrgyztan. La, j’aimerais visiter la maison d’un maitre en ceramique. Je me balade dans la petite bourgade le sac sur le dos jusqu'à trouver une maison ou semble resider un de ces ‘master’. Je frappe sur la vieille porte en bois pendant quelques secondes jusqu'à qu’un homme d’une quarantaine d’annees m’ouvre la porte. L’homme a l’air agreablement surpris de me voir et m’invite tout de suite a l’interieur de la maison de village. A l’interieur, une large cour interieure me fait face, ou de magnifiques ceramiques finement decorees arborent les murs. L’homme m’offre un the qu’a gentillement prepare sa femme et semble tout heureux de me voir la. Il s’appelle Firdavs. Lorsque je lui demande si il est Ouzbek, l’homme rigole a pleine dent et me montre son gros nez en disant ‘Non ! Tadjik !’. Il est adorable avec moi et m’acceuille avec une generosite surprenante. Je l’observe peindre ses ceramiques avec une delicatesse et une precision a faire palir plus d’un artiste. Il me propose de peindre a mon tour dans son œuvre, mais je refuse et tente de lui expliquer que je ne suis vraiment pas doue pour le dessin ! Firdays tient a me montrer le moulage de la ceramique. Il s’eclipse alors quelques minutes dans le jardin et revient avec un tas de glaise toute fraiche. Il a une vieille machine en bois qui a du mal a demarrer pour faire tourner la poterie. Il s’assoit sur un vieux tronc d’arbre dans le coin de la piece et faconne un superbe saladier que j’observe se mettre en forme sous ses doigts agiles. Je reste bea de voir ce tas de glaise prendre lentement forme sous ses doigts! C’est superbe. Je confie a Firdays que je dois bientôt reprendre ma route vers Kokand, mais l’homme s’empresse de me dire que je peux rester chez eux si je le desire, qu’il peux me mettre un lit dans une piece et que je pourrai reprendre ma route demain. Son hospitalite me surprend tant elle est profonde et sincere. J’accepte poliment, je me sens bien ici. Nous partons Firdays et moi chercher ses deux enfants a l’ecole du village. Sur le chemin du retour, nous nous arretons dans un restaurant qui sert d’excellentes brochettes. Bien sur, Firdays me propose un verre de Vodka pour accompagner tout ca ! C’est de l’eau ici. Je prends quelques verres avec Firdays et son ami Tadjik, puis nous faisons la fete dans le restaurant avec tous les Ouzbeks du coin. Ca chante et ca danse, l’air est a la fete! Nous rigolons bien. Ils sont tous adorables avec moi. Un Ouzbek m’offrira meme sa Kalapuch, petit chapeau musulman. Je rentre avec Firdays chez lui, pour une bonne nuit de sommeil.
Le lendemain, Guzal nous a prepare un magnifique petit dejeuner. La table deborde de raisin, de gateaux et d’agrumes. Le couple veille a chaque seconde que je ne manque de rien. Ils sont adorables. Lorsque vient le moment de reprendre la route, Firdays m’offre deux petits bols en ceramique qu’il a lui-même faconne et decore. Je trouve le geste adorable. Je sens bien que Firdays a de la peine que je les quitte. Au moment de partir, il me sert fort dans ses bras comme un pere pourrait serrer son enfant. Je le remercie du fond du cœur pour leur generosite et leur acceuil, et quitte les lieux non sans peine.
Dans la petite bourgade, j’attrape avec mon gros sac un minibus, direction Kokand a 2h de route de la. A mon arrivee, je trouve un ancien hotel sovietique peu engageant pour passer la nuit. Le lendemain, je me promene dans la ville et entre avec beaucoup d’interet dans la superbe Narbutabey medressa. La mosquee a l’entree donne le ton. Elle deborde de splendeur dans ses murs epais et imprenables. A l’interieur, bon nombre d’eleves de l’ecole coranique, toujours en activite, vont et viennent dans la grande cour ombragee par quelques fruitiers. De petites portes en bois vieilli sous de magnifiques arches donnent acces aux petites chambres simples et exigues des eleves. Je m’assois un moment dans la cour, observant le balet de ses eleves. A gauche, deux jeunes enfants d’une dizaine d’annees recitent des verses du coran, agenouilles devant un chevalet en bois vernis. Ils semblent completement immerges dans leur lecture, absents ; alors que d’autres jouent et discutent dans la cour, rendant une concentration sur un texte difficile. Les eleves sont ages de 5 a 20 ans. Les plus grands semblent faire reigner l’ordre et je n’appercois pas l’ombre d’un adulte. Au fond, un eleve plus age se met a chanter en arabe lorsque vient le moment de la priere. Toute la medressa est bercee par sa voix. Son chant donne une autre dimension au lieu et apaise meme les eleves les plus agites. Je l’ecoute, assis sur le rebord d’une fenetre, je suis bien. Sa voix est douce et melodieuse, et resonne dans chaque coin de l’ecole coranique.
Apres plusieurs minutes, quelques enfants viennent me trouver et me questionnent sur ma venue ici. Tres vite, toute la petite medressa s’affere autour de moi, tentant de grapiller quelques informations sur cet etranger present depuis maintenant quelques dizaines de minutes. Je parle avec eux un petit peu en Russe et les fait rigoler en sortant quelques mots d’Ouzbek. L’un d’eux, petit aux joues juveniles, parle un peu anglais. Il traduit ce qui se dit a ses petits copains et leur semble d’un grand secours ! Les enfants sont adorables, ils tournent dans tous les sens mon lonely planet d’Asie Centrale et s’arretent sur la partie linguistique ; certains tentant de prononcer un mot d’anglais pour la premiere fois.
Bientôt toute la medressa est a mes cote. Je plaisante avec eux et discute pendant un long moment. Ils m’offrent le the, chose qui me surprend de la part de ces jeunes, qui semblent avoir une hospitalite et une maturite en avance sur leur age. Les grands rappellent a l’ordre les plus petits et tout le monde semble avoir sa place et son role dans la petite communaute. Apres ce moment de tranquillite et d’echange, je reprends ma route dans la vieille ville, visitant le palace et le superbe marche colore de Kokand. Le lendemain, je prends un minibus pour 3h de route vers Tashkent, la capitale du pays. A mon arrivee dans la ville, je suis frappe par le nombre impressionnant de policiers et militaires dans les rues, chaque carrefour compte au minimum 2 hommes ! En securite ?? Plutot la main de fer de Karimov ! Lorsque je penetre dans le metro, deux policiers assis sur un banc avec deux autres de leurs collegues ne tardent pas a m’interpeller et me demander mon passeport. Je refuse de le leur donner. Je sais qu’ils le garderont et tenteront de m’extorquer de l’argent contre ce qui me permet de sortir de ce pays. Je leur tends alors une photocopie et leur repete que mon passeport, ils ne l’auront pas! Les deux hommes semblent un peu destabilises que l’on ne leur obeisse pas mais comprennent tres vite que je ne suis pas dupe et contrôle sans grand interet la photocopie. La peur du gendarme marche enormenent dans ce pays. Les policiers controlent et recontrolent inlassablement tous les Ouzbeks, leur extorquant de l’argent. Les Ouzbeks sont apeures par la dictature et le regime de terreur qui regit leur pays et se plient aux demandes des officiers; tout ca, bien sur, sous l’approbation du gouvernement Karimov.
Le lendemain je pars me balader dans la vieille ville de Tashkent. Sur des kilometres carres, de petites rues sinueuses jouxtent des maisons aux cours interieurs ombragees magnifiquement fleuries. Je me plais a m’y promener. A bout d’un cul de sac, un homme m’observe depuis l’entree de son garage. Il semble un peu mefiant a mon egard. Je me suis egare et compte faire demi tour lorsque l’homme s’ecrie : ‘Tourist ??!!’ et me lance un large sourire ! Il me fait alors des grands signes et m’invite a le rejoindre a l’interieur de sa demeure. Il s’appelle Marmut. Ses deux garcons sont avec lui, ages d’une dizaine d’annees, alors que le petit dernier tete sa maman a l’interieur de la maison. Je rentre par le gargage et tombe sur une magnifique cour interieure joliment fleurie. La maison semble avoir ete bati autour d’un magnifique arbre centenaire, qui trone au milieu de la cour ombragee. Marmut est souriant comme jamais et ne tarde pas a m’offrir the et gateaux. Il est adorable et me presente non sans exitation a toute sa famille! Marmut tient a me montrer ce qui fait sa fierte dans cette maison et m’emmene par un petit passage etroit vers une autre cour interieure, deux fois plus grande que la premiere, ou errent des vaches et quelques moutons! Un enclos sur le cote renferme lui un ane et un cheval. Une vraie ferme en plein Tashkent ! Son fils va gentillement cueillir quelques fruits dans le jardin qu’il m’offre apres les avoir soigneusement laves. Je suis touche par l’acceuil et la gentillesse de cette petite famille que je rencontre au simple detour d’une ruelle. Marmut donne quelques indications a son fils que je ne saisis pas. Le jeune garcon part en direction d’un enorme tas de pasteques. Je comprends alors que Marmut veut m’en offrir une. Il donne les indications a distance a son fils pour choisir la meilleure. Le jeune garcon revient avec certainement la plus grosse! Que Marmut s’empresse de m’offrir fierement! Je suis touche par le geste. Je n’ose dire a Marmut que je compte marcher dans la vieille ville toute la journee et que la pasteque risque d’etre un peu lourde, tant je peux sentir la generosite dans son sourire et a quel point ce cadeau vient du plus profond de son cœur. J’accepte alors, le remerciant comme je peux pour cet accueil inattendu. Je repars, ma pasteque de 4 ou 5 kilos dans les bras, que je trimbalerai toute la journee dans les ruelles du vieux Tashkent! Je ferai de tres belles rencontres dans ces petites rues au charme particulier. Le soir, je rejoins la gare de Tashkent pour attraper un train qui m’amene en Republique du Karakalpakstan. 25h de train m’attendent.

Sur le marche d'Andijon, Ouzbekistan

Jeune garcon de la Narbutabey medressa, Kokand, Ouzbekistan

Sur le marche de Tashkent, Ouzbekistan

Au detour d'une ruelle, Vieux Tashkent, Ouzbekistan

Vieil Ouzbek sur le marche d'Andijon, Ouzbekistan

Dans la Narbutabey medressa, Kokand, Ouzbekistan

Grand-mere avec son petit fils, au detour d'une ruelle,
Vieux Tashkent, Ouzbekistan

Dome d'une mosquee, Tashkent, Ouzbekistan

Vendeur de legumes, Fergana, Ouzbekistan

Sur le marche de Fergana, Ouzbekistan

Sur le marche de Margilon, Ouzbekistan

Vendeur de balais, Andijon, Ouzbekistan

Au detour d'une ruelle,
Vieux Tashkent, Ouzbekistan

Sur le marche d'Andijon, Ouzbekistan

Vendeuse de legumes, Margilon, Ouzbekistan

Sur le marche d'Andijon, Ouzbekistan

Vieille Ouzbek qui travaille la Soie, Margilon, Ouzbekistan

Vieille Ouzbek qui file les cocons de Soie, Margilon, Ouzbekitan

Firdavs et Guzal

Mosquee, Vieux Tashkent, Ouzbekistan

Jeune tisseuse de tapis en Soie qui voulait m'epouser!, Margilon, Ouzbekistan

Firdavs modelant un saladier, Rishton, Ouzbekistan